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Le jour J est arrivé, avec son lot de palpitations, de frissons et de sueurs froides : pas de doute, vous avez un entretien d’embauche. Afin d’aborder le plus sereinement ce rendez-vous important pour votre avenir professionnel, HOTELCAREER.fr décrypte les fameuses 5 questions les plus courantes d’un entretien en hôtellerie restauration au travers du parcours de notre bon Monsieur Martin, que nous avions déjà rencontré au moment de la préparation de son entretien pour un poste en restauration.
Préparez vos questions pour ne pas vous laisser submerger !
© iStockphoto.com/Tuomas Kujansuu
C’est en général la question qui ouvre le dialogue d’un entretien avec le recruteur, peu importe le secteur. Elle permet au candidat de présenter ses expériences professionnelles passées. Au-delà d’une redite de votre CV, que le recruteur a déjà lu, il s’agit d’expliciter les non-dits du CV : quelle a été la transition entre telle et telle expérience ? Comment s’explique cette période d’inactivité ?
Prenons le CV de ce cher Monsieur Martin, qui est aujourd’hui en lice pour un poste de chef de rang :
Formation :
2010 – 2013 : Bac Pro Cuisine
2008 – 2010 : CAP Cuisine
Expérience professionnelle :
2014 – 2015 : Chef de partie, Chez Dupont, Paris, France
Restaurant de viandes, 80 couverts, 2 services/jour
2013 – 2014 : Commis de cuisine, Brasserie Jean, Paris, France
Brasserie, 50 couverts
Son parcours restauration étant axé sur les métiers de la cuisine (formation en Bac Pro et CAP Cuisine, postes de commis et chef de partie), et non de la salle, l’enjeu en entretien est d’expliquer cette bifurcation dans son parcours en mettant en avant ce qu’il n’a pas pu expliquer sur son CV..
Il est important de travailler la première impression que vous laissez au recruteur
© iStockphoto.com/ 7mirror
> « Je souhaite aujourd’hui allier ma passion pour les produits que j’ai pu travailler à l’aspect humain du poste de chef de rang pour recueillir les impressions de nos clients et ainsi pousser la qualité de notre offre de restauration à un niveau supérieur. »
Un entretien sans cette question, c’est un peu comme une sauce carbonara sans œuf : ça peut arriver, mais on se demande ce qu’il se passe. Comme toutes les questions en apparence simples, celle-ci se prépare en amont de votre entretien.
Énoncez les savoirs, savoir-faire et savoir-être qui font votre force
© iStockphoto.com/Catalin205
Elle appelle non seulement à énoncer des savoir-être (je suis dynamique, volontaire, etc.), mais aussi des savoir-faire et des savoirs généraux, ce qui est moins répandu et s’applique pourtant au parcours atypique de Monsieur Martin.
> « Fort de mon expérience en cuisine, je connais la préparation des divers produits et serai à même de conseiller la clientèle, et effectuer les découpes des viandes, grâce à mon expérience en restaurant à viandes. »
Pour les points faibles : exit le sempiternel « je suis perfectionniste », ils doivent se laisser contrebalancer par un élément positif. Avouez vos limites, mais indiquez que vous avez mis en place des solutions pour les parer :
> « J’hésite parfois à demander de l’aide, d’une part car j’aime être responsable de mon travail et répondre de mes propres actes, et d’autre part car je ne souhaite pas léser mes coéquipiers. Mais j’y travaille car il est évident que l’entraide soude une brigade et est forte d’enseignements des deux côtés ».
Une énième question qui, sous un énoncé légèrement différent, vous permet d’avancer ce qui vous différencie d’un autre candidat. Veillez cependant à utiliser la perspective de l’équipe, comme le recruteur vous y invite : la plupart des métiers de l’hôtellerie et de la restauration sont des métiers où l’esprit d’équipe est en effet primordial.
> « En tant que commis, j’ai dû m’intégrer rapidement à une chaîne de travail, et en tant que chef de partie, j’ai dû orchestrer cette même chaîne de travail. J’entends faire profiter la brigade de cette polyvalence tout en m’enrichissant de leur expérience opérationnelle. La brigade est le cadre idéal pour cette transmission de savoirs qui me tient à cœur ».
Cette question en entretien permet au recruteur d’évaluer la capacité d’un candidat à réagir vite et correctement à une difficulté. Sans vous lancer dans l’histoire clichée où, suite à un manquement de la part d’un coéquipier, vous avez volé à son secours, elle est pour vous l’occasion de souligner d’autres points forts tels que l’esprit d’équipe (« Lors d’un pic d’activité particulièrement important, nous avons pu coordonner le travail de notre équipe afin de tenir la cadence »), la diplomatie (« J’ai su faire face à un client mécontent et lui apporter satisfaction ») ou des capacités managériales (« Suite à l’absence d’un coéquipier, j’ai pu ajuster les plannings des autres membres de la brigade afin que ses fonctions soient assurées »).
Cette question est l’occasion de faire preuve d’honnêteté : vous avez pu faire une erreur, cela arrive aux meilleurs. À vous de rebondir en l’assumant et en expliquant les enseignements que vous en avez tirés.
Montrez-vous en problem solver!
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Dans le secteur de l’hôtellerie restauration, les perspectives d’évolution sont réelles, et rapides. Pour autant, il est important de ne pas confondre ambition, que l’on peut afficher, et impatience, avertissait en 2010 la responsable recrutement du groupe Elior. Montrer une envie de collaborer sur le long terme est positif, mais il faut également montrer que vous avez conscience qu’il y a des étapes intermédiaires à franchir.
> « À terme, je souhaiterais évoluer vers le métier de maître d’hôtel, afin de rester dans un métier de contact humain, tout en occupant une position stratégique pour le développement de l’établissement ».
Dans les entretiens d’embauche, quel que soit le secteur (l’hôtellerie et la restauration compris), ces questions se sont élevées au rang de culte, ce qui implique de les préparer afin de tirer son épingle du jeu. Car à parcours équivalents, ce sont vos réponses qui vous permettront de décrocher le poste dont vous rêvez.