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Comment indiquer (honnêtement) son niveau de langue dans un CV

Recherche emploi – Indiquer son niveau de langue dans un CV

© iStockphoto.com/Jobalou

 

« Lu, écrit, parlé », « bonne maîtrise », « niveau scolaire » ou encore plus simplement « notions », les niveaux de langue font aujourd’hui l’objet d’évaluations de plus en plus vagues et arbitraires dans la candidature des demandeurs d’emploi.
Dans les métiers de l’hôtellerie et de la restauration, où les compétences linguistiques sont considérées, si ce n’est primordiales, comme un atout déterminant, il est nécessaire de savoir exprimer précisément son niveau. Voici 5 conseils qui vous permettront d’y voir plus clair.

 

1. N’indiquez que les langues que vous parlez actuellement

 

C’est un des conseils de base et pourtant, combien de sont tentés d’inscrire le russe, l’arménien ou le lingala en référence aux origines d’un membre de la famille ?
Cette rubrique de votre CV ne doit pas faire office de fourre-tout. N’y indiquez que les langues dans lesquelles vous possédez au moins des connaissances de base actuellement.

 

2. Bannissez les mentions floues

 

Dans le palmarès des formules à éviter :

  • « lu, écrit, parlé », qui ne donne aucune information sur le degré de maîtrise de la langue
  • « niveau scolaire », qui laisse entendre que vous n’avez pas pratiqué depuis votre sortie de l’école
  • « notions », qui laisse entendre que vous n’avez plus les connaissances de base
  • « bon », « moyen », qui sont complètement arbitraires

 

Attention également à la mention « bilingue » qui recouvre deux réalités : soit vous avez des parents étrangers ou avez vécu sur une période significative à l’étranger et donc, avez un niveau de locuteur natif, soit vous avez une maîtrise excellente suite à des séjours, cours intensifs, etc., ce qui correspond au terme « courant ». Dans les autres cas, préférez des formules plus objectives comme présentées dans le prochain paragraphe, ou tenez-vous-en aux niveaux décrits dans le Cadre européen commun de référence pour les langues.

 

3. Contextualisez votre niveau

 

Concrètement, que savez-vous faire dans cette langue ? Donnez aux recruteurs un aperçu opérationnel de votre niveau en citant l’un des éléments suivants, du plus au moins important :

  • des expériences qui ont contribué à forger votre niveau : stages à l’étranger, cours de langues, etc. Oubliez vos vacances de deux semaines en Espagne l’été dernier !
  • des exemples de situations professionnelles que vous maîtrisez : renseigner un client, vendre un service, animer une réunion… Les métiers de l’hôtellerie et de la restauration sont des métiers de contact. N’hésitez donc pas, au moyen d’exemples concrets, à faire valoir vos compétences linguistiques.
  • la fréquence à laquelle vous pratiquez : occasionnelle (vous vous faites comprendre), régulière (vous menez une conversation approfondie) ou professionnelle (vous utilisez la langue dans vos activités quotidiennes)

 

Si aucun de ces éléments ne permet de décrire votre niveau, remettez-vous en au Cadre européen commun de référence pour les langues.

 

4. Consultez le Cadre européen commun de référence pour les langues

 

Le Cadre européen balise la pratique d’une langue au moyen de 6 niveaux :

 

A A1 Comprendre des phrases simples, se présenter
A2 Construire des phrases simples, parler du quotidien et de son environnement proche
B B1 Comprendre les points clés d’une conversation, raconter des expériences
B2 Comprendre couramment, développer un point de vue, argumenter
C C1 Expression spontanée sans chercher ses mots
C2 Compréhension sans effort, maîtrise des nuances de la langue et expressions idiomatiques

 

De même, les certifications en langues comme le TOEFL ou le TOEIC pour l’anglais, ou les diplômes délivrés par les instituts comme le Goethe Institut pour l’allemand ou l’Institut Cervantes pour l’espagnol, permettent aux recruteurs de qualifier votre niveau de façon objective. N’hésitez donc pas à les indiquer avec leur score et leur année de passage.

 

5. Actualisez votre niveau de langue sur votre CV

 

C’est un fait, sans pratique, les connaissances linguistiques deviennent passives : le vocabulaire ne vient plus spontanément, les tournures de phrases se font moins idiomatiques… il s’agit donc de rester honnête avec les recruteurs, mais surtout avec soi-même, et d’actualiser son CV.

 

Concrètement, cela donne quoi sur mon CV ?

 

Mettons maintenant ces 5 conseils en application et voyons quelques exemples de formulations du niveau de langue sur un CV que vous pourrez reprendre pour votre candidature dans l’hôtellerie ou la restauration :

  1. Français, langue maternelle
  2. Anglais, pratique professionnelle, TOEIC 2012 : 910/990, CDD de 6 mois à Cambridge en 2013
  3. Espagnol, pratique professionnelle, accueil et renseignement de la clientèle
  4. Allemand, pratique occasionnelle, niveau B1